(article publié le 25 mai 2007 sur paperblog.fr)
Vendredi 6 avril 2007, Gare du Nord, un jeune homme descend de sa rame de banlieue. Sans aucun complexe, il jette sur le quai son emballage de Snickers. Jeudi 12 avril, je rentre de l'aéroport d'Orly. Au sol et parmi les herbes folles qui longent le périphérique, des centaines de mégots, de paquets de cigarettes vides, de paquets de gâteaux et autres immondices jonchent les bas-côtés. Vendredi 13 avril, Rue Daguerre, une jeune femme regarde les petites annonces immobilières et écrase négligemment son mégot à même la chaussée et ne le ramasse pas.
Il faut faire un constat : malgré les efforts de sensibilisation entrepris par la Mairie de Paris et, de manière plus générale, par divers organismes en France, le français est sale. Notre réputation à l'étranger ne semble pas usurpée, d'autant qu'un séjour d'une semaine en Allemagne suffira à vous convaincre. Pourquoi le conducteur se débarrasse-t-il ainsi de sa canette alors qu'il ne lui coûterait rien de la conserver jusqu'à son domicile ou son bureau ? Je pense tout d'abord qu'il y a un manque total de répression. Il n'y a qu'à entendre les réponses fatalistes "On ne va pas mettre un policier derrière chaque français" pour mesurer la tâche. Excessif, mais pas totalement faux. Quand l'absence d'éducation est criante, on ne peut répondre totalement par l'amende. Je suppute également que le français ne mesure guère les conséquences de son acte sur l'ensemble de la communauté. En clair, on vit les uns à côté des autres mais pas les uns avec les autres. Dans sa chronique du Monde daté du dimanche 15-lundi 16 avril 2007, Jean-Michel Dumay avance que les nouvelles technologies ne sont pas étrangères au phénomène. Je vous laisse découvrir sa théorie.
Constatez-vous, vous aussi, de tels comportements ? Pourquoi selon vous ? Etes-vous pour ou contre une amende de 180 euros qui sanctionnerait les déchets jetés parterre ?
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